Heure de réveil : 4h12 (chats)
Mon intro serait chiante, sache juste que le chat qui pisse déteste les changements de type de litière, donc si quelqu’un nécessite deux sacs de 5L de litière agglomérante « naturelle » (argile et chépaquoi), je donne. Faut venir, par contre, j’ai mal au dos. Mais j’ai du café.
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On va récapituler un peu pour celui qui suit pas au fond :
Le désir homosocial est l’attirance « non sexuelle » pour les membres d’un même genre. On remarque que les hommes (cis) se favorisent entre eux au niveau professionnel, aiment passer du temps ensemble, s’admirent, s’émulent, se respectent, bref, on est dans une sorte de désir amoureux qui ne dit pas son nom. Les femmes, considérées comme des ennemies ou des proies, font l’objet de beaucoup moins de considération : on le voit avec les doubles standards en terme d’attentes (comportement servile, soumis) et de comportement en relation (zéro respect sauf gros gros coup de bol). Les femmes ne doivent idéalement pas être visibles en dehors du foyer. Sinon y’a un homme des cavernes qui vient l’enlever en lui tapant dessus avec son gourdin avant de la traîner par les cheveux jusqu’à sa granitière (sa garçonnière en granit).
Avant toute chose, une vidéo (en anglais, sous-titres FR dispo) que mon cher et tendre m’a envoyée, qui parle d’hommes et d’intimité. Mon épousé est vraiment un gros wokiste, je veux pas dire mais mince, je pense le dénoncer.
Ce discours m’a pas mal touchée car ça rejoint quelque chose que j’avais constaté sans réellement savoir le situer : entre mecs, on s’envoie pas des fleurs. En général, on ne parle pas aux copains de ses problèmes sexuels ou de ses difficultés relationnelles. Le seul espace de réelle intimité tient dans l’acte sexuel en lui-même.
Il évoque aussi les expériences de TDS qui racontent leurs clients qui les payent juste pour parler, pour échanger, pour passer un moment en bonne compagnie sans que le sexe soit un passage obligé. Des ami-es TDS m’ont déjà livré de tels récits et c’est parfaitement cohérent avec cette immense solitude que je perçois chez les hommes.
A qui tu racontes ta vie ? Tes problèmes ?
Je connais par exemple les situations amoureuses de mes copaines, avec plus ou moins de détails. Je sais qu’unetelle a des difficultés de tel ordre, je sais qu’une autre angoisse pour tel motif. On échange, on se parle, on se soutient et on s’envoie des fleurs. On sait aussi se serrer dans nos bras. Même si j’aime pas bien ça, il paraît que ça fait du bien.
C’est super triste 😭
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Un truc qui m’a pas mal interpellée, c’est cette nécessité de préciser « on est pas gays » (même si on couche ensemble, c’est internet qui le dit).Les amitiés viriles ne sont jamaiiiiiiiiis accompagnée de relations intimes. Never EVER EVER. Et quand on le fait, on reste hétéro par la magie du déni. On va pas forcément refaire le match de l’hétérocisnormativité (ok, si) mais c’est intimement lié. Le système a besoin de progéniture. De beaucoup de progéniture. Le fait de criminaliser l’homosexualité permet de faire vivre cette hégémonie hétérosexuelle. On oblige donc des personnes à sortir de l’homosexualité, par la prière, par les camps de conversion (faudra en parler, tiens), par la violence ou la contrainte. On marie de force pour être à peu près sûrs qu’il y aura des bébés.
C’est un peu comme la reproduction des animaux de race, oui. On ne les laisse pas choisir leur partenaire, on les oblige à copuler, on vole leurs bébés car c’est bien là tout le but de la manœuvre : un chien adulte coûtera moins cher à adopter qu’un chien tout neuf qui n’a jamais servi. Peu de personnes adoptent des animaux adultes par peur qu’ils soient « mal dressés » ou « trop caractériels ». On adopte un animal jeune en espérant pouvoir l’éduquer à sa manière, les individus adultes sont déjà éduqués, c’est moins marrant.
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Ben les enfants c’est un peu pareil : on veut croire que ce petit gigot fera tout ce qu’on lui demande de faire, en se fourrant le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Mais on a cet espoir, c’est un immense sujet d’intérêt pour la Science. Il y a eu pas mal d’expérimentations sur les enfants et les bébés.
On a par exemple l’histoire behaviouriste (dressage comportemental/Pavlov) du Petit Albert (pas le grimoire, l’enfant), 9 mois, à qui on a voulu inculquer la phobie des animaux pour étudier les phobies, ou celle du bébé élevé avec un singe « juste pour voir ». Mais ça fera peut-être l’objet d’un autre billet. Ce que je veux dire, c’est qu’on est convaincu-es de pouvoir modeler les enfants comme on le souhaite, c’est un désir surtout masculin, preuve en sont tous ces pères violents gardant la main sur leurs enfants en garde alternée après la séparation, et qui prend un malin plaisir à démonter tout ce que maman dit. L’instrumentalisation des enfants est une technique brutale mais très utilisée par beaucoup de parents (hommes ou femmes). Je garde quand même mes histoires d’ado qui se retrouvent à traiter leur mère de « sale pute » du jour au lendemain. Alors que les putes sont pas sales, déjà, et ensuite, c’est un métier tout à fait honorable, cette expression n’a aucun sens.

Ok, les bébés labrador, j’avoue, c’est horriblement mignon…
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👉 On a donc besoin de main d’œuvre, donc on fait faire des bébés. Plein.
Et pour ça, ben faut que les organes génitaux des personnes soient dans le bon sens. L’homosexualité ne produisant à priori pas d’enfant « naturellement » (La limite est l’homme enceint et mate moi ces grosses réactions de merde), elle n’est pas productive dans le domaine. Ni productive, ni même souhaitable, preuve en est la merde avec la PMA, parce que ces gens doivent se dire qu’un enfant-à-modeler élevé par des parents non hétéro deviendra non-hétéro. C’est complètement con, on est d’accord.
Sortir de l’hétéronormativité produirait plein de choses, mais surtout, cela décentraliserait le regard sur la reproduction de la main d’œuvre du capitalisme et appuierait là où ça fait mal : le sexe n’est pas que reproductif. Et delà…si le sexe n’est pas que reproductif, les implications sont énormes.
Le patriarcat a donc tout à gagner en renforçant la cishétéronormativité : les gens sont dans les clous, les gens produisent et se reproduisent. Tout ce qui sort de ce modèle est une menace pour la stabilité du Monde Libre qui est effectivement à l’heure actuelle on ne peut plus stable.
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Ça explique donc la nécessité de validation de ses relations homosexuelles comme étant « juste du sexe, rien à voir avec l’homosexualité ». Je place ça ici : les relations entre hommes dans la Grèce Antique.
J’ai déjà entendu des mecs énoncer fermement des trucs complètement cons, mais là, j’avoue, je suis un peu perplexe. Cela situe le niveau d’homophobie, surtout, et d’homophobie intériorisée.
Cette connivence entre hommes est toujours « en tout bien tout honneur ». Les comportements sont de l’ordre de la drague, du flirt, de la relation sentimentale, mais c’est entre mecs, donc absolument désexualisé, bien sûr. Ils s’aiment entre eux mais « pas comme ça ».
Par contre, un homme-couvercle qui se respecte doit trouver son pot et fonder une famille. Cherche pas, c’est la loi. Un homme célibataire endurci sans aucune relation avec des femmes est soupçonné d’être gay. Il l’est peut-être, qu’est-ce qu’on s’en fout. Mais là, il sort du cadre et il sait que s’il sort du cadre de l’hétérosexualité, il sera déclassé par ses pairs, et ça, c’est gravissime.
Cela explique un peu l’image de la lesbienne-danger, une femme insensible au charme masculin (j’ai ri en écrivant ces mots, pardon) et plus copine avec d’autres femmes sera une lesbienne. Y’a pas d’entre deux : soit tu acceptes les règles du jeu en te laissant enfermer dans une vie de famille, soit tu es une lesbienne, car rien ne peut expliquer qu’on n’aime pas les hommes. Rien. Absolument rien. Ils sont parfaits et agissent raisonnablement en toutes circonstances. Parfois, les lesbiennes présentent un challenge pour ceux qui vont s’aventurer à dire que c’est parce qu’elles n’ont jamais connu de VRAI homme. On peut pas juste aimer les femmes, non. Impossible.
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Bah je trouve ça triste. Sincèrement. La masculinité idéalisée endommage tout le monde. Elle sera profitable à certains hommes avec des fantasmes de domination et les moyens qui vont avec (méritocratie ftw), vu qu’on vend ce modèle de masculinité en bundle avec Ma Première Barbie et qu’on dresse les femmes à ignorer les red flags. Mais elle se fera au détriment des autres, qui restent tout de même persuadés qu’il faut rester dans la course et qui réprimeront donc toute manifestation non virile (pleurs, couinements de joie, sautillements, câlins, vernis à ongles) en eux. Alors que le vernir à ongles c’est quand même super cool.
Il y a une coupure de l’affect chez beaucoup. Ils disent plus facilement pouvoir dissocier le sexe de l’amour que les femmes (alors qu’ils n’en savent rien) justement car l’amour, c’est compliqué. Un mec qui a des manifestations d’affection envers sa compagne sera bizarre. Sans doute un canard.
Je dis ça car je suis dans une relation hétéro-mono plutôt heureuse, qu’on se sourit, qu’on se parle, qu’on a des gestes affectueux l’un envers l’autre. Et on nous le fait remarquer, surtout à moi. J’ai de la chance, dit-on, d’avoir un partenaire attentionné qui sait montrer ses émotions. J’estime avoir de la chance, oui, mais ça n’a pas grand chose à voir avec la relation que nous avons, ce sont les projections que l’on en fait qui m’interrogent. « Vous êtes mignons c’est insoutenable ». En réalité, ce qu’on nous dit, c’est que mon mari se comporte différemment de ce qui est attendu de lui. Je te le dis tout de suite, si tu attends qu’il gueule et que je retourne passer la serpillère, c’est mort. Si tu attends qu’il soit indifférent et non aidant, c’est mort. C’est ça, la projection : l’anormalité de notre couple plutôt sain. On est ensemble depuis 15 ans, je n’ai aucune intention de me barrer, surtout s’il continue à m’envoyer des vidéos wokistes comme ça. Mais ça semble anormal à beaucoup, pas forcément dans un sens négatif, mais dans un sens surprenant.
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Bah je trouve ça triste aussi.
On doit pas être pote avec sa femme, tu vois ? Parce qu’après, c’est le début des emmerdes. Être pote avec ta femme, c’est pactiser avec l’ennemie et trop te livrer pour qu’elle l’utilise ensuite contre toi. Hier, on a pu voir que les femmes étaient leurs ennemies, notamment avec les stratégies de fuite du domicile conjugal. Être ami avec sa femme est totalement anormal. On est une famille, une équipe, on est pas potes. C’est également valable pour l’amitié avec une femme qu’on a pas couché avec. Incompréhensible pour beaucoup. L’amitié homme-femme est soit disant impossible parce que le cul. La vache, si c’était vrai, on en aurait plein, des bébés, non ? Tu ne crois pas ?
Tu as une femme, tu l’as gagnée au tir à la carabine à la foire, tu la gardes, peu importe ce qu’il arrive. Tu la gardes mais tu ne lui parles pas, ou alors bourré. On garde tout dedans. Les problèmes, les questions existentielles, les angoisses, on garde tout dedans. Puis ça explose, elle comprend rien (forcément) et tu te sens incompris et peu soutenu. Serait-ce en rapport avec ce refus d’intimité (pas au sens sexuel) ? Est-ce parce qu’elle est sensée pouvoir lire dans tes pensées ? Voilà. Et c’est donc de sa faute. Elle arrive à entretenir tes gosses, ta maison, mais elle est même pas foutue de faire le SAV affectif d’elle-même si on ne lui parle pas. Très très moyen, pour des sorcières qui lisent dans les pensées, un peu la honte quoi.
Et, en effet, on doit souvent deviner. Je connais mon modèle, je sais que quand il a un certain regard, une certaine posture, c’est qu’un truc ne va pas. Je lui demande, alors. Il rechigne encore à me parler de ses difficultés mais c’est de moins en moins compliqué, je trouve.
Mais au moins, il dit pas « si, si, tout va bien » alors qu’un de ses datacenter prend feu en Bulgarie (connaissant mes capacités de jinx j’ai cité un pays où normalement il n’en a pas).
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Alors, le Boy’s Club. Pour ne pas échanger de vraie intimité et de vraie affection avec ses potes tout en surjouant la masculinité toxique. Pour conjurer toutes ces merdes sentimentales et autres amours compliquées. On se rassure en se tapant dans le dos, en pensant renforcer notre puissance virile entre mecs. Pas besoin de sentiments, dans cet univers. Juste des potes, de la déconne et des moyens détournés pour se sentir moins seuls et oublier.
« La la la je n’entends rien la la la tout va bien je bois des bières avec les copains »
Sortis du tunnel professionnel, il faut retourner dans une zone où les problèmes non gérés n’ont pas leur place. Parce que, concrètement, que ton couple aille bien, ça ne les arrange pas, tes potes. Si ton couple va bien, alors ça veut dire que tu es ami avec ta femme. Si la tendance persiste, tu es toi aussi déclassé : bienvenue chez les canards. On va te dire que ta meuf te traîne par le bout du nez, qu’elle « porte la culotte » et autres conneries abyssales (ou alors je suis la seule personne au monde à avoir plusieurs culottes ?). Faut te réaffirmer, mec, prendre le dessus, lui montrer qui est le patron ! Pour quoi faire ? Mystère.
Je retourne chez Jean Claude Romand, qui a assassiné ses parents, sa femme et ses enfants et le chien avant de faire comme 99% des presonnes qui commettent des familicides : rater sa propre mort, oh, pas de bol. Oui, il y a également des femmes qui font la même chose et qui se ratent (Geneviève Lhermitte), les motifs sont très différents.

OMFG ils avaient un labrador !
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Chez Jean-Claude Romand, tout est parti d’un mensonge : il a raté sa deuxième année de médecine. Au lieu d’avouer la défaite, il va faire croire à tout son entourage qu’il est passé en troisième année, en suivant les cours mais en restant, chaque année, inscrit en deuxième année. De mémoire, il avait déjà rencontré sa femme Florence qui suivait des cours dans la même faculté, en pharmacologie. Au lieu de dire « je me suis raté, je ne me suis pas levé ce matin-là pour aller aux examens car je suis très déprimé en ce moment », il a bâti un empire de mensonges, jusqu’à faire croire en une embauche à l’OMS. En réalité, il détournait l’argent de ses proches pour faire vivre sa famille. Les proches en question ont commencé à vouloir récupérer leurs thunes, il s’est retrouvé acculé. Alors, au lieu de se mettre face à lui-même, il a poursuivi le mensonge et tué pour que ses plus proches ne soient pas des victimes collatérales de ce mensonge. Paye ta logique.
Le pire c’est que c’est loin d’être un cas unique. Il existe plusieurs affaires (dont la célébrissime affaire Chris Watts) où, lorsque la façade se fissure, la mort semble la meilleure option. Tu imagines, quand même, en arriver à cette conclusion ? Ils tuent au lieu de perdre la face ou de divorcer. Sauf que heu ils vont en taule quoi, c’est moins rentable qu’un divorce.
Ici, femme et enfants sont des objets, iels sont la propriété de l’homme, qui peut donc décider de leur vie ou de leur mort. On a une surpuissance fantasmée conjuguée à un refus de voir la réalité en face qui donne, parfois, des actes de violence inimaginables. Nous, femmes, n’avons qu’un rôle utilitaire. On peut donc nous mettre au rebut quand nous devenons vieilles ou trop affirmées. Notre avis n’est ni souhaité, ni souhaitable.
Je reste persuadée, et cette idée est vraiment vrillée en moi, que si ces mecs étaient amis avec leurs épouses, s’ils avaient su partager leurs difficultés, leurs doutes, leurs questionnements, ça ne serait pas arrivé. Si Jean Claude Romand avait avoué que oui, il avait déçu ses parents, il ne serait pas parti dans cette succession d’escroqueries funestes. Il a menti de peur de décevoir, il a joué le jeu de la réussite par conformisme social, pour finir par tuer ceuxlles qu’il aimait.
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On est dans les extrêmes, oui. Sauf que ces extrêmes là, ils se produisent, et plus souvent que ce que tu ne le penses.
J’ai pas envie de plaindre les mecs, vraiment pas. Ce sont eux qui me rendent la vie si difficile. J’aimerais juste dire ça : si tu as un problème grave, parles-en. La fuite en avant, ça ne mène que dans le mur, c’est vraiment pas ça qui va te sauver. Échouer n’est pas grave, sauf si tu es spéléologue sous marin, chirurgien ou contrôleur aérien. Tu as le droit d’être fragile, d’avoir besoin d’amour, de reconnaissance, de réconfort, de sécurité. Ce n’est ni grave ni signe d' »homosexualité » de ta part (les mecs qui se vannent entre eux en disant « gayyyy » sont des parasites). C’est signe que tu es humain. En tant qu’humain, tu disposes d’un truc formidable qu’on appelle la vie en communauté, la société, et qui te permet de disposer d’oreilles attentives au besoin.
Et on en est là.
Des hommes muselés qui déchargent leur frustration auprès de leurs « bros » sans jamais dire le fond du problème. Les « bros » s’en foutent, d’ailleurs, de tes problèmes.
Mais ils t’apportent un sentiment d’appartenance ainsi que la masse de privilèges qui va avec l’existence des boy’s clubs. Ces privilèges là sont important, c’est les réseaux professionnels ou d’influence. Tu as accès à un endroit où les choses se décident sans les femmes, tu as la sensation d’être unique et puissant. Le bénéfice est perçu comme supérieur au risque.
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Il y a un choix qui est fait, oui, lorsqu’on se prête au jeu du désir homosocial : par ce choix, on décide d’exclure les femmes non utilisables de certains espaces. On choisit de camoufler ses problèmes et de faire croire qu’on est un mec puissant à qui rien ne résiste. C’est très gratifiant dans l’immédiat, je n’ai aucun doute là dessus. Mais ça entraîne aussi une baisse drastique de l’affectivité en général. On se retrouve à être plus sympa avec les hommes qu’avec ces succubes venues de l’enfer. On se retrouve à ne plus pouvoir ni devoir parler de ses problèmes existentiels. On peut jouer à celui qui va super bien et tout le monde fait semblant d’y croire.
Mais on y gagne quoi, au fond ? Des récompenses matérielles ou symboliques du capitalisme. Whaou t’es directeur. Much success. Much power 🙄
Et si tu ne joues pas le jeu, tu es un canard, ou un incel, ou un pauvre mec. Si tu affirmes ta sensibilité, que tu en parles, tu es « gay ». Je ne suis vraiment pas sûre du tout que le bénéfice soit supérieur au risque, en fait, si on replace ce mécanisme dans le système.
En gros, tu te fais manipuler par le capitalisme pour produire et consommer toujours plus : plus de boulot, plus d’enfants, plus d’argent. Après, je dis pas, c’est peut-être ton but dans la vie, auquel cas je pense que tu t’es planté de page. Mais est-ce vraiment ça, le bonheur, l’amour, la sérénité ? Est-ce si confortable que ça que de refuser d’aborder tes problèmes parce que t’es un bonhomme, toi ?
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Je suis contente d’avoir fait cette série de billets qu’on va arrêter là pour le moment. J’ai appris énormément de choses sur les relations entre les hommes, le boy’s club et tout et tout, c’était vraiment cool d’y réfléchir et de découvrir des ressources, ça m’a ouvert plein d’autres pistes de réflexion.
Juste…je suis triste. Sincèrement triste. Les rapports masculins sont construits sur des valeurs toxiques qui leur font du mal. Je sais que si certains s’y sentent à l’aise, c’est une contrainte pour beaucoup. Coller aux codes de la virilité, encourager la violence et tout le merdier, c’est pas vraiment sain.
Alors, je ne vous aiderai pas, parce que ce n’est pas mon combat. Mais je vous écouterai si vous avez besoin d’en parler. Le reste, c’est à vous de le démonter, brique par brique, en commençant par au moins respecter les autres pour, allez, peut-être même les aimer et leur faire confiance.
Deviens ami avec ta partenaire de vie, tu verras, y’a plein de trucs cools à découvrir !